WORKSHOPS SEEPH 2018 : Atelier du 23 Novembre à la Mairie du Gosier
Thématique :
- Autisme et entrepreneurs en situation de handicap
- Référent handicap ,emploi accompagné, formation et sécuriation des parcours
SEEPH 2018 : Workshops du 23 Novembre à la Mairie du Gosier
Des échanges très participatifs avec un public varié (Représentants de centres de formation, étudiants Sup de Co, chef de service insertion de communes, DRH d’entreprises, représentants d’associations de familles concernées par le handicap, associations autisme, universitaires experts en Sciences sociales de la santé, sociologues… qui ont révélé un besoin important de changer le regard sur le handicap en menant des actions concrètes sur le terrain. Une soif de partage sur la mise en réseau d’acteurs du handicap, d’informations utiles en termes d’aides financières, d’accompagnement des familles ; sur les bonnes pratiques en terme d’orientation, de recrutement, de sensibilisation des entreprises, d’intégration et de sécurisation des parcours. Nos interventions respectives ont souligné aussi l’important de Co construire des approches et des actions pour améliorer l’employabilité des PSH et aussi de donner de la visibilité aux initiatives existantes très volontaires et pertinentes sur le territoire.
Workshop Autisme et entrepreneurs en situation de hanticap (Matinée)
Intervenants : Didier ROCHE (Président fondateur H'UP) - Stéf BONNOT (consultante troubles du spectre autistique) - Virginie BONNOT (Coach autisme) - Romaric BRUIANT (Directeur général médico-social AFG) (Nathalie AMBROISE (Présidente de l'association "j'existe") - Emmanuelle PINAU (Membre de l'association "J'existe" et mère d'un enfant autiste) - Stéphane HELENE (psychologue clinicien) - Jean Marie PILLI ( Responsable association Handi Défis) - Joel POMPILIUS (Expert comptable)
Ces ateliers du matin ont permis d’aborder les thèmes :
Le cadre de la loi, entre contraintes incitatives et initiatives portés par les acteurs eux-mêmes
Comment favoriser le développement de la personne handicapée de la petite enfance à l’âge adulte ? comment faire du handicap une force
focus sur l’autisme : Nécessite de bien connaitre le fonctionnement de la personne autiste.
Ne pas rester au niveau de l’expression d’un trouble, d’un comportement qui s’exprime mais bien comprendre le fonctionnement perceptif et la mode de pensée.
Didier Roche a partagé avec l’assistance son histoire personnelle qui lui appris qu’il ne s’agit pas de surprotéger, l’enfant ou l’adulte, au risque d’ailleurs de le limiter dans sa capacité d’agir, mais de lui permettre de prendre sa part de responsabilité dans sa vie et dans la société.
Les ateliers du matin Autisme : La force des différences et entrepreneuriat ont dégagé des idées forces autour de 3 points
Comment de par leur engagement en qualité d’entrepreneurs, de parents, de formateurs des personnes directement concernés par le handicap ont su par les actions qu’elles ont entreprises créer de l’emploi, des connaissances, des activités, de la valeur ajoutée et faire évoluer le regard des autres en redonner confiance aussi à des personnes handicapées.Des parcours individuels qui ont su faire de leur différence une force au service de la transformation des espaces de vie collective dans l’entreprise à l’école etc. Par leurs initiatives, ils ont ouverts des possibles pour des personnes en situation de handicap mais également au service de la diversité pour des personnes considérées comme valides.
Tout au long des débats un véritable plaidoyer pour la diversité s’est affirmé avec le besoin de la repenser dans la société de plus en plus complexe. La pluralité fait partie de la nature, de la vie, il est bon de se le rappeler c’est une chose pourtant si évidente. C’est le rôle de la loi de 2005, rappeler nos obligations les uns envers les autres, et surtout le droit à l’éducation, à l’emploi au logement, à une vie riche parmi les autres. Ainsi Laurence MARIN a fait part de pratiques au Québec qui tendent à s’ouvrir en abordant les différences sous l’angle de la diversité, incluant le handicap les différences culturelle celles liées au genre etc.…,
Les témoignages ont bien montré que c’est toujours parce que des personnes sont directement, concernées, etc. que les choses avancent, et cela à tous les niveaux, (politiques, vie familiale, employeurs)
Workshop Référent handicap ,emploi accompagné, formation et sécuriation des parcours (Après midi)
Intervenants : Anissa TAALBA (Responsable Pôle fomation continue BUC RESSOURCES) - Jocelyne CHRETIEN (Responsable formation/projet handicap) - Nathalie RAFIY (Responsable mission handicap Dassault Systèmes) - Bernard PACHOUD ( Psychiatre et et professeur en psychopathologie) - Laurence MARIN (Directrice adjointe ROSEPH Canada) - Bruno GAUDRIOT ( Responsable HANDIPLUME).
Les débats de l’après midi ont été orientés spécifiquement sur les questions d’emploi. Ils ont permis d’appréhender les problématiques relatives au recrutement, à l’intégration et au maintien dans l’emploi; les conditions de réussite du parcours professionnel.
Certes on ne part pas de rien, des dispositifs existent :
Le milieu protégé via les structures ESAT et ateliers protégés, les mises à disposition
L’emploi accompagné
L’obligation d’emploi et l’intégration en milieu de travail ordinaire
Les missions handicap des entreprises avec la fonction stratégique de référent handicap, qui deviendra une obligation en 2020.
mais cela ne va pas de soi pour Nathalie Rafiy chargée de mission, il faut soigner particulièrement le recrutement avoir des méthodologies innovantes basées sur la détection des talents et pas sur une démarche classique, la aussi l’adaptation est de mise. Pour le Docteur Bernard Pachoud : Les démarches l’emploi accompagné ont fait leur preuve, dans le domaine du handicap psychique, il est possible de les adapter à tout type de handicap. Des aides humaines permettent de faire une médiation entre la personne, son employeur et les institutions, ce qui constitue un vrai levier d’efficacité. Ils sont appelés accompagnateur, ou job coach.
Anissa Taalba : a insisté sur la nécessité de bien faire la distinction entre emploi qui relève du statut et le travail qui relève de l’activité professionnelle proposée Des constats et des principes
D’une manière générale, les participants ont témoigné du parcours du combattant pour prendre sa place au mettre titre que des personnes valides pour pouvoir exercer leurs droits, exprimer leur talents, assumer leurs devoirs de pleine citoyenneté.
Parfois, davantage d’exigences et d’obstacles sont posés pour la personne handicapée. Elle a aussi le droit de faire des expériences et pas forcément réussir du premier coup.Construire son parcours professionnel en tirant les leçons des échecs et rebondir.
Inclusion dans le milieu du travail, c’est une aspiration pour vivre et travailler parmi les autres
S’intéresser aux personnes en situations de handicap finalement c’est s’ouvrir à toutes les différences
Les codes sociaux qui nous emprisonnent
Nécessité d’une grande tolérance et de mettre en place de médiations qui peuvent être des aides humaines, aides techniques afin que l’environnement ne viennent pas rajouter du handicap mais qu’au contraire par les réponses proposées permettent l’expression de toutes les potentialités. ce qui est valable pour une personne handicapée le reste pour tout individu, de la naissance au grand âge
Prendre en compte l’idée que le handicap peut survenir à toutes les étapes de la vie, (accident, maladie, etc.)
Contribuer à une société inclusive dans l’emploi.
Pour Didier Roche l’Entreprenariat est plus fluide, plus réactif et dans une logique d’obligation de résultat.
Nathalie Rafiy nous alerte sur la dérive possible de la concurrence entre les personnes et le risque d’écarter les personnes qui serait plus en difficulté en recherchant les hauts potentiels.
Les débats ont permis de dérouler le fil de l’intégration dans l’emploi,
Comment des entreprises privées et publiques sont engagées dans l’inclusion professionnelle, en effet sans une offre d’emploi portée par une politique globale d’inclusion au service de la performance collective il n’y pas d’opportunité d’emploi. . De réelles opportunités existent notamment du coté du numérique.
Des aménagements, réalisés pour quelques uns sont bénéfiques pour tous les salariés.
Une fois recruté comment sécuriser les parcours ?
Un premier poste n’est pas forcément le dernier comme pour tout salarié, la dynamique de parcours doit être à l’œuvre notamment avec la formation, l'apprentissage qui ont un rôle essentiel à jouer.
La aussi des discriminations ont été pointées ainsi que des expériences riches coexistent, un accès à la formation, comme levier pour favoriser l’accès le maintien dans l’emploi et les évolutions professionnelles. Ainsi Jocelyne Chrétien a présenté des expériences innovantes conduites en ESAT pour rendre accessible la formation.
Bien sur, il ns s’agit pas d’occulter les difficultés pour les plus vulnérables d’une part et pour les employeurs d’autre part comme l’a souligné une consultante.
Il reste beaucoup à faire, c’est un chemin semé d’embuches pour vaincre les préjugés.
Un certain nombre d’entreprises et d’acteurs sont convaincus que la diversité est source d’efficacité, de performance et de qualité de la vie sociale pour tous.